Dans son sixième rapport, le GIEC indique que notre planète va se réchauffer d’environ 1,5 degré Celsius d’ici 2030, provoquant une augmentation des risques de vagues de chaleur, de sécheresses et de montée des eaux. Outre leur augmentation, leur intensité va également se renforcer rendant leur gestion plus complexe et leurs conséquences plus dévastatrices.
Côté gouvernement, le plan canicule a été dévoilé le 8 juin dernier, annonçant l'utilisation de FR-Alert par les préfectures pour communiquer sur les risques et rappeler aux habitants des territoires concernés les comportements à adopter.
Côté municipalités, comment mieux se préparer pour anticiper la gestion des crises climatiques ? Étudions le cas des Antilles françaises.
Les territoires des Antilles françaises sont largement exposés aux risques naturels, en particulier les tsunamis. C'est le cas, par exemple, de la Guadeloupe, et plus particulièrement la commune de Goyave, qui a été touché par la tempête Fiona.
En septembre 2022, cette tempête a provoqué des inondations impactant plus de 200 foyers. Pour venir en aide aux victimes, les autorités locales ont mobilisé les équipes du CCAS, et celles de l’association Partagence qui ont déployé un programme post urgence permettant le bon accompagnement des victimes. L’équipe de l’association s’est rendue sur le territoire sinistré pour apporter son aide. En décembre 2022, 96 foyers fortement sinistrés de la commune de Goyave avaient fait appel à l'assistance de Partagence.
Afin de prévenir, d’accompagner et d’entrainer les populations à l’adoption des bons gestes en amont et pendant une crise, les collectivités se doivent d’anticiper et de se préparer en instaurant un dialogue avec leurs populations :
- En réalisant des exercices de simulation : c'est ce que fait la commune de Deshaies (Guadeloupe), qui, depuis 2009, réalise chaque année un exercice de simulation nommé “Caribe Wave” pour apprendre à ses citoyens les réflexes à avoir en cas de crise.
- En se dotant d’outils d’alertes géolocalisées : Gros-Morne (Martinique), par exemple, vient de s’équiper de la solution Trela pour envoyer des messages adaptés et personnalisés à ses administrés selon leur situation géographique et donc leur implication face à la crise.
La conjonction des risques et du travail avec les populations ont ainsi conduit la Guadeloupe et la Martinique à repenser leurs plans d’urgence et à les tester plus régulièrement pour les faire évoluer en cas de besoin.
La communication et l’échange avec les populations est essentiel. La bonne connaissance par les collectivités des risques encourus sur leur territoire, doit se doubler d’une véritable stratégie de communication permettant, en amont de la crise, d’identifier les différents types de public, les messages associés et de réfléchir aux différents supports ou outils de communication à développer pour chaque risque. Ces éléments doivent naturellement trouver leur place et leur fonction au sein du dispositif de gestion de crise.
Avec des outils comme Trela, chaque mairie peut communiquer de manière ciblée et précise pour diffuser une alerte, prévenir du risque et indiquer les bons comportements à adopter. Cette solution permet de gérer la crise plus efficacement pour les communes comme pour les administrés, mais peut et doit également participer aux exercices de simulation. En réalisant ces simulations, les habitants découvriront l’application, son mode de fonctionnement et seront plus réactifs en cas de crise réelle.
L’anticipation et la préparation sont les meilleurs alliés des collectivités dans la gestion des crises futures !