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22 ans après la catastrophe AZF à Toulouse, où en est le risque technologique en France ?

Le 21 septembre 2001 explosait l’usine AZF de Toulouse faisant 31 morts et environ 2500 blessés dans un état grave, ceci en fait l’une des plus graves explosions impliquant du nitrate d’ammonium.

À la suite de cet accident, la loi du 30 juillet 2003 est adoptée prévoyant notamment une meilleure information et association des riverains et salariés et la mise en place du PPRT, outil permettant une meilleure maitrise des risques sur les territoires disposant d’un site classé Seveso seuil haut.

Quelle est la réglementation en vigueur pour prévenir les risques technologiques sur le territoire français ?

En France, les site classés Seveso sont au nombre de 1300 sur tout le territoire dont la moitié sont « Seveso » haut. Ces sites industriels font partie des 500 000 installations industrielles ou agricoles françaises pouvant représenter un risque environnemental, de sécurité ou sanitaire. Pour ces sites, des Commissions de Suivi de Site (CSS), impliquant riverains et associations, sont obligatoires, ainsi que l’élaboration du PPRT.

Sur le territoire, 34 965 communes étaient couvertes par un Plan de Prévention des Risques Technologiques en 2021. Ce dernier a pour objectif d’assurer la protection des habitants vivant à proximité des sites classés Seveso seuil haut et est élaboré par l’État, les collectivités locales, les exploitants des installations et la commission de suivi du site.

Sur ces sites Seveso, on compte sept accidents majeurs (de niveau 6, le plus élevé) depuis 2001, parmi lesquels AZF et Lubrizol. Par ailleurs plus d’une centaine d’incidents moins graves surviennent en moyenne, soit un accident toutes les treize installations classées, chaque année.

Cependant, les risques industriels peuvent subvenir à la suite d’un incident externe tel qu’un risque naturel. Les pluies, les vents et la chaleur peuvent favoriser un incident. Accident. En France, près d’un quart des sites Seveso sont situés dans une zone à risque d’incendie et la fréquence de ces risques, dits « NaTech » (naturels et technologiques) a plus que triplé en 30 ans, passant de 30 accidents par an en 2010 à 100 en 2021. La prévention de ces risques naturels est donc une priorité pour limiter les risques technologiques. Pour ce faire les collectivités disposent du Plan communal de sauvegarde (PCS), d’un élu référent “incendie secours” ou d’un conseiller municipal en charge des questions de sécurité civile. Ce dernier aura pour mission d’informer les élus et les habitants pour anticiper les risques à venir. 

En parallèle, la collectivité peut organiser des exercices de simulation avec les habitants pour gérer au mieux le ou les risques sur son territoire. La réalisation de ces exercices peut se faire à l’aide de l’application Trela qui permet de diffuser une communication différenciée et ciblée au sein de la commune en indiquant aux administrés les bons gestes et la démarches à suivre.